Les Ailes Noires

Mes blanches ailes sont teintées de suie
Si belles et froides soient-elles sous l’ondée
Chaque goutte m’imprègne et je ne suis
Apte au poids de ces plumes d’acier

Je ne nie la pureté m’est inconnue
En mon sein pourtant l’espoir sommeille
Je survis à travers les pluies drues
Depuis la nuit où j’ai vu ton soleil

Ô ange parfait l’envol n’est pas ma crainte
Dans le ciel peint de ce noir profond
J’entends des âmes leurs déchirantes plaintes
Creusent dans mon cœur ce vaste tréfonds

Cette douce mer céleste est-ce insensé
D’en rêver le soir l’aube ou même toujours
Respirant l’air et l’eau et sans jamais
Quitter le mirage ni attendre le jour

Il n’y a pas vent ou tonnerre que je ne puisse
Franchir dans cette belle immensité
Ni de feu en ton regard qui n’éblouisse
Mon être perdu dans cette complicité

Loading Likes...

Difficulté d’expression

Au tréfonds du silence, un murmure inaudible
S’échappe de mes lèvres ; une détresse indicible
Givre mes mots, et dans mon cœur persiste ;
Ses yeux dans les miens, une gène subsiste.

Indescriptible, je le sens s’évanouir
Dans un gouffre, pour ne plus en sortir ;
Criant, pleurant, suppliant au désespoir,
Mon rêve agonise, nul ne peut le voir.

Mal et douleur résonnent dans mon esprit,
Emmurés, réprimés, tels de silencieux cris ;
Naïfs et aigris, ils imaginent la libération,
Mais ils ne sauront quitter la déréliction.

Les ténèbres ne verront jamais la lumière,
J’y resterai encore, ma vie sera éphémère
Comme l’espérance, qui n’aura perduré ;
Car la peine est trop grande, ma voix a sombré.

Loading Likes...

Je ne vis que par ta volonté

Je ne respire que l’air que tu souffles
Je ne vis que par ta volonté
Je soupire quand nos corps s’essoufflent
Je ne nuis que par velléité

Ton soleil mes yeux il n’abîme
Ton étoile mon âme fait briller
Ta lune éclaire mon abîme
Tes lueurs mon ombre font danser

Tes mots courent au rythme des miens
Tes larmes je ne fais que pleurer
Mon cœur bat au rythme du tien
Je ne vis que par ta volonté

Loading Likes...

L’étoile

Par une nuit sans étoiles, j’errais dans un rêve,
Subjuguée par le ciel, les arbres frémissants ;
L’espoir est d’amour, de sang comme de sève,
La lune blêmit, lorsqu’il murmure son chant !

Les ténèbres si noires que l’on croyait
Ne sont pas infinies, entendez-bien !
Les prémices d’évasion se sont éveillées
Lorsque, libératrice, elle a tendu sa main.

Sa plume a dessiné un sourire sur mes lèvres,
Son souffle, chassé les frimas aveuglants,
La beauté de son âme, ce charme m’enfièvre !
Elle est magnifique, plus que je le prétends.

N’omettez point, quand vous regardez le ciel,
De quérir cette étoile, ce somptueux éclat ;
Quittez la pénombre, déployez vos ailes !
Sa sublime lumière ne disparaîtra pas.

Loading Likes...

Avant de partir

Si je puis un jour avant de partir
Omettre que la vie a une fin
Pour rêver que l’aube au matin
Jamais ne deviendra souvenir

Au fond de la nuit mélancolique
Ô lune parle-moi du vaste monde
Qui se meurt un peu plus chaque seconde
Sous l’œil noir d’un dieu onirique

Les terres sont vides mais je ne prétends
Avoir oublier les onces d’espoir
S’évaporant dans l’air du soir
Dans l’idylle de mes rêves d’enfant

Que mon amour puisse être éternel
Son acuité ne saura être vraie
Si nos sourires demeurent imparfaits
Sur nos visages pâles et mortels

Bel ange je monterai sur ton échine
Lasse de cette existence solitaire
Mon cœur et ma vie de poussière
Prends-les si cela te chagrine

Loading Likes...