Mes blanches ailes sont teintées de suie
Si belles et froides soient-elles sous l’ondée
Chaque goutte m’imprègne et je ne suis
Apte au poids de ces plumes d’acier
Je ne nie la pureté m’est inconnue
En mon sein pourtant l’espoir sommeille
Je survis à travers les pluies drues
Depuis la nuit où j’ai vu ton soleil
Ô ange parfait l’envol n’est pas ma crainte
Dans le ciel peint de ce noir profond
J’entends des âmes leurs déchirantes plaintes
Creusent dans mon cœur ce vaste tréfonds
Cette douce mer céleste est-ce insensé
D’en rêver le soir l’aube ou même toujours
Respirant l’air et l’eau et sans jamais
Quitter le mirage ni attendre le jour
Il n’y a pas vent ou tonnerre que je ne puisse
Franchir dans cette belle immensité
Ni de feu en ton regard qui n’éblouisse
Mon être perdu dans cette complicité