L’Océan Nacré

Au cœur de la voûte nocturne,
Par-delà les mers, par-delà les étoiles,
La lune et son éclat taciturne,
Resplendissaient dans la sombre voile.

Subjuguée des lueurs infinies,
Plongeant dans ce monde d’illusions,
Dans cet astre ton âme luit
Et m’affranchit d’atroces afflictions.

Douce impression d’immunité,
Lorsque je sens ton regard sur moi,
Désirs de vœux et de souhaits,
Lorsque j’entends ta prodigieuse voix.

Abhorrant l’humanité, l’univers,
Corps maculé d’incarnat,
Je vagabonde et seule, j’erre,
A la recherche de trépas.

Mais en moi tu réveilles un feu,
Espoir grandissant en un fin essor,
J’adule la brûlure dans tes yeux,
Je t’aime, et je t’aime encore.

De ta vive flamme, je subsiste,
Et quand tu disparaîtras,
Quand ta chaleur s’évanouira,
Oublieras-tu que j’existe ?

Si tu me lâches et m’emprisonne
Dans la poussière du temps,
Rassure-toi, j’abandonne,
Pour me recouvrir de mon sang.

Je souhaite pouvoir te le dire,
Mais les mots m’échappent.
Je souhaite pouvoir te l’écrire,
Mais ma plume dérape.

Emporte-moi au tréfonds des cieux,
Noie-moi dans cet océan nacré,
Au creux de ton esprit voluptueux,
Empreint d’une brillante sublimité.

Grande sœur, emmène-moi au lointain,
Je t’en supplie, sors-moi de ce gouffre,
Sans toi, je ne suis plus, je ne suis rien,
Et sans cesse, mon cœur hurle et souffre.

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Le feu d’artifice

En observant le monde et ses aléas,
Découvrant la peine et l’horreur
Qui éclatent en diverses clameurs
Et résonnent dans nos voix,

J’entends le chant se prolonger,
Mon visage s’extasier,
Je sens la chaleur s’enfuir
Et encore, mon cœur souffrir.

Juste un désir, juste un souhait
Juste une faveur qui m’a été refusée,
Celle d’une matière impalpable
Dont découvrir, vous êtes incapable.

Ce partage, cette union, ce lien
Que longtemps, j’ai espéré en vain,
Vous l’avez, mais aveugles sont vos yeux,
Lorsque, ensemble, vous contemplez ces feux.

Enfermée d’une lourde solitude,
Moi, j’admire avec lassitude
Ces milles éclats chauds et vermeils
Qui, pourtant, m’émerveillent.

Je détiens mon nom sans partage,
Y scelle mon âme si sauvage,
Et n’offre rien de ce qui brûle en moi,
Car personne ne comprendrait cela,

Cette lame si tranchante
Qui me mutile, déchirante
Moi, seule et prostrée,
Éprise d’une simple voix lactée

Où les teintes explosent en splendeur,
Où la vie reprend du charme ;
Mais existe-t-il vraiment des couleurs
Pour des yeux brouillés de larmes ?

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Réalité

Monde dérisoire
Pupilles aveugles
Songer sans voir
Cris imprécatoires.
Humanité affranchie
Ni empathie, ni vie
Règne du trépas
Sentiment de haine.
Seuls se comprennent
Juste toi et moi.

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Fantasmes

Étoile scintillante
Douceur enivrante
Exacerber ma gaieté
Occire la réalité.
Vœu d’évasion
Rêves en sillons
Essor d’espoir
Beauté illusoire.
Nuit idyllique
Lueur fantastique
Déployer ses ailes
Étreindre l’irréel.

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Prostration

Suscitant cette peine
Tu m’as rendu indemne
Je ne ressens rien
Seul le désespoir m’atteint

Tes excuses m’indiffèrent
Mon coeur n’est que pierre
Ma joie envolée
La souffrance m’a submergée

Prostrée sans pleurer
Mon âme effacée
Exister sans raison
Survivre, à quoi bon ?

Tu as pris mon esprit
Il ne reste que ma vie
Qui n’est rien à mes yeux
Privée de mes voeux

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