Ne peux-tu voir le paradis ?
Ne peux-tu sentir le clair de lune effleurer ta peau ?
Dans les ténèbres insondables, au creux de la nuit
Le silence a relayé la mélodie de tes mots.
Comme une plume virevoltant en cadence,
Mon cœur tremble sans espoir d’accalmie
S’élevant à l’horizon en une légère danse
Fragile et gracieuse, elle palpite de vie.
S’il le faut, je retiendrai mon souffle fugace
Pour que tu puisses respirer à ma place.
Ma colombe, dans un éclat de blancheur
Traverse l’aube sanglante lorsque point le jour
Et déchirant les toiles d’un rêve enchanteur,
Apporte à mon éveil la tendresse du retour.
Si près que nous parvient son arôme,
La mort vagabonde entre nos corps impuissants
De nous le destin n’a fait que des hommes
Mais ta présence a rendu le monde vivant.
En écoutant dans l’ombre, entends-tu
Les murmures incessants d’une âme éperdue ?
J’attends que le temps s’écoule et se déverse
Telles des larmes sillonnant les joues pâles
D’un enfant que la vérité bouleverse,
Et dont l’innocence abîmée n’a d’égal.
Plus profondément se creuse ma pensée,
Dans le havre paisible où flamboie le soleil
Ainsi qu’un sourire à la vue du tien prolongé
Si longtemps que le soir s’embrase de vermeil.
Chaque fois que le ciel se fissurera,
Chaque goutte de lumière tombera pour toi.
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