Primavera

Elle était mon printemps.

Comme une fleur éclot, mon cœur à demi-clos – avec légèreté – bientôt, virevoltait.

Son calme et doux soleil, sa brillance profonde, dans cette aube vermeille m’ont fait venir au monde. Elle était ma pensée, ma sublime lumière ; si jolie et si claire, tel un rêve insensé. Et je l’aimais toujours, car les nuits et les jours jamais ne sont les mêmes, pour une âme qui aime. Ses délicates ailes m’élevaient jusqu’au ciel, somptueux et parfait, lumineux de beauté.

Les saisons et le temps toujours se renouvellent ; dans mon cœur, son printemps restera éternel.

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Mirage

Chaque mot que j’entends dans tes lèvres fleurir
Bel écho de ta voix, vibrant comme un murmure,
Me subjugue avec grâce et d’ivresse m’emmure
Puis fauchant la raison, me vainc sans coup férir.

Chaque instant que je passe en laissant accourir
Sur ma peau tendrement, tes mains à l’aventure,
Est un don du présent qu’indûment l’on capture
Dans la nuit doucement, et sans plus discourir.

Que m’importent la peine ou l’ombre d’un regret
Si le temps d’un adieu, je t’embrasse à mon gré ;
Bien infime est la mort de nos amours fantômes,

Puisqu’au fond de mes yeux, vit encore l’image
D’un sourire, d’un trait ; et dans l’air ton arôme
Flotte, légèrement, quand renaît ce mirage…

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Empyrée

Les cieux sont en larmes sans discontinuer
Quelque part, à travers les gouttes opalines,
Serais-tu dans la nuit que la pluie illumine
Contemplant le monde, de souffle dénué ?

Perçois-tu dans ton cœur le calme insinué
Où, vibrant jusqu’à toi, l’espérance chemine ;
Si, pleurant à verse, l’empyrée te chagrine
Clos tes yeux et souris, ta peine atténuée.

Regarde au-delà d’une tristesse profonde
La couleur de la vie, que ta blancheur inonde,
Et, sombrant lentement dans ce rêve utopique

Je t’attendrai, portée par un songe berceur…
M’élevant vers ton aube aux reflets atypiques,
Pour céder à ton cœur un semblant de douceur.

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Le Cri des Opprimés

Le cri des opprimés
Une voix qui sourd des ténèbres
Et tes larmes au loin s’éteignent

Elle chante dans les lueurs du matin
La misère à ma porte s’évanouit
Mais au clairon des vanités enfouies
Je n’entends plus le monde c’est certain

On voit à travers ces nuages
Une étincelle de vie quelque part
Un morceau de ciel qui s’égare
Et pourtant ma maison est le paysage

Alors peux-tu me dire
Dis-moi ma colombe pourquoi
Suis-je aveugle et ne vois-je que toi ?

Des sentiments se brisent sur mes lèvres
Il y a la mort autour et parfois le jour
Je m’émeus dans la nuit qui nous caresse
J’aime le silence et j’aime quand tu me blesses

Il n’y a rien finalement
Du noir et du blanc seulement

Je porte la vie dans mes mains
Elle glisse comme de la poussière
Qui s’écoule d’un sablier

Et là-bas tu brilles tellement tellement

J’ai peur du temps et j’atermoie
Peu m’importent ces humains qui se noient
Tout serait plus simple à comprendre
Si le chagrin n’était pas aussi tendre

Je veux juste cesser de vouloir
Tendre la main vers un espoir

Je pave ma route et je voudrais tellement
Que je t’y rencontre éternellement
La vie tombe et puis on cesse d’y croire

Je continuerai seulement
De renoncer encore
Au cri des opprimés

Et j’entendrai au loin
Se rapprocher tout doucement
La promesse de tes pas hésitants

Alors dis-moi colombe

Comment rêver des autres désormais
Puisque mon cœur a choisi qu’il t’aimait

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Illusion

Cette nuit mes illusions
Se désagrègent lentement
Ma brûlure comme du sang
Étincèle de passion

Cette blessure est sans raison
M’opprimant douloureusement
Et délices et rêves d’antan
Disparaissent à l’horizon

Cette violente émotion
Me déchire et je ne ressens
Que l’envie de vivre autrement
À travers l’inspiration

Mon amour pour toi sans raison
Me condamne à l’évasion

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