Un autre ciel

Les yeux sont fixés vers un autre ciel
Brûlant d’azur parsemé d’étincelles
Un de ceux qu’on aimerait contempler
Rêvant dans la lune et l’âme esseulée

On essaie de briser le filament
Des pensées qui vont et viennent souvent
Qui s’incrustent comme une tâche d’encre
Au milieu des nuits de doute où l’on s’ancre

Le corps s’échine à saigner pour panser
S’irriguer d’émois pour mieux s’obturer
Et le ciel se teint au bout d’un moment
De noir de blanc mais de gris bien souvent

Ce qu’on oublie dans nos vacillations
Perdus dans le flot de nos émotions
C’est qu’on tasse la vie à l’intérieur
Où grandit encore un feu destructeur

Bien trop fort pour un cœur comme le mien
Marmoréen mais avant tout humain
Incapable d’aimer sans espérer
Pas plus que de vivre sans respirer.

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Je suis Charlie

J’assassine au nom de ma plume
Je porte la foi en ma liberté
Oui, je me gausse de tout et j’assume
D’occire au feutre le sacré

Je suis en chacun de vous tous
Je suis votre liberté de pensée
J’exprime les doutes et les secousses
Qui ébranlent l’humanité

Je meurs dans le sang aujourd’hui
Pour avoir donné vie à nos idées
Ne laissez jamais tomber dans l’oubli
La façon dont j’ai succombé.

Je suis Charlie.

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Un battement

C’est un léger soupir aux accents de gaieté,
Une douce eurythmie capturant l’existence 
Comme les battements s’enchaînant en cadence,
Quand j’écoute ton cœur assagi par la paix.

C’est une hymne à la Vie palpitant de beauté,
Un murmure étouffé aux vertiges immenses
Liant tout un chacun dans l’ivresse des sens,
Et ton amour au mien sous l’ardeur des étés.

Souvent je me complais à entendre ces notes
Vibrant au fond de toi comme un air qu’on pianote ;
Mais petit à petit ce battement serein

S’éloigne à mesure que le temps se déverse,
Et les envies meurent de façon qu’au matin
J’oublie que les larmes se répandent à verse.

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Les méandres

Chacun s’est demandé, une fois, ou bien plus
Pour certains d’entre nous que le souci tracasse,
Simplement ce qu’il fait au milieu de ce monde
À nager bien souvent dans des affres immondes.

On trace nos chemins, l’œil embué de larmes
De celles qui filtrent les tons et les nuances,
Celles qui altèrent, puis figent les idées,
Et voient des nuages sur un ciel azuré.

Je n’ose imaginer ce qui se cache sous
La surface des peurs où s’étalent les doutes
Là où l’esprit humain se convulse en méandres,
Atteignant des folies que je peine à comprendre.

Ces éclats de violence ont semé la discorde,
Et se répercutent aux confins de mon être ;
Chacun, l’arme à la main, s’applique à dominer
Pour une liberté que nul sens ne pénètre.

De noires commotions me prennent à la gorge,
Et pourtant je ne puis face à ça que pleurer ;
Je ne sais si de fait la douleur vient d’ailleurs,
Ou vraisemblablement de mes yeux aveuglés.

Je n’ai point de colère ou de haine emmurée,
Car au fond de mon cœur tout se meut en tristesse ;
La rancœur, le dépit, le courroux et l’envie
Sont autant que l’amour des chagrins qui me blessent.

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Un don de soi

Ce sont des détails bien frivoles
Qui me font constamment rêver ;
La courbure de ton épaule,
Ou de simples grains de beauté
Parsemant ta peau dénudée.
Je me laisse happée par ta voix,
Ton cou dont je veux m’emparer ;
Mais l’amour est un don de soi.

Quand ton regard devient ma geôle
Quand tu m’empêches d’inspirer,
Quand ta présence est un alcool
Dont je ne peux me séparer ;
Je pense à toi sans m’arrêter,
Et je veux te mettre en émoi
Autant que tu m’as embrasée ;
Mais l’amour est un don de soi.

Si j’avais su que tes paroles
Seraient profondément ancrées,
Que de désir en passion folle
Tu m’aurais ainsi enivrée,
Sois sûr que j’aurais capturé
Le moindre instant au fond de moi,
Le moindre instant à tes côtés ;
Mais l’amour est un don de soi.

Mon paradis, si je pouvais
Tuer le chagrin qui me noie…
Je voudrais t’aimer tout entier,
Mais l’amour est un don de soi.

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