Regarde

Regarde devant toi la lumière abondante
Tombant dans un ciel rouge à l’éveil des journées,
L’air tranquille et serein d’un matin sans nuées,
Dans l’instant qu’on capture et pourtant sans attentes.

Regarde autour de toi la misère écrasante
Courbant nos échines sous le poids des années,
Le goût de l’amertume à l’égard des saignées
Qui pleuvent de nos mains bien souvent trop violentes.

Regarde avec le cœur, et dis-moi si la vie
Nous insuffle l’amour aussi bien que l’envie,
Et, noyé d’idéaux que peu d’êtres partagent,

Dis-moi si le flot noir et brûlant de nos haines
Te paraît naturel dans ce beau paysage
Que parcourent nos yeux mus de folie humaine.

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L’Équilibre

La vie, comme le temps, n’est pas sans changement
Car nul ne peut prédire où ses desseins nous mènent ;
D’abondantes nuées que les souffles emmènent
Sillonnent nos journées, quand le cœur est tremblant.

Sous l’assaut des ondées crevant le firmament,
On se replie, hagard, là où règnent les chaînes ;
Mais en laissant fluer l’univers dans nos veines,
On sent comme une flamme embraser notre sang.

Connecté à tout être, et pourtant gangrené
Par l’immense abîme que l’absence a creusé,
Le cœur cherche l’exil aux confins des ailleurs

Là où dort la douleur, et l’esprit reste libre ;
Vers de lointains sommets où le calme demeure,
Et le point culminant où se peint l’équilibre.

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