Renaissance

Mes yeux s’ouvrent enfin sur l’horizon nouveau
Que chaque jour apporte en un flot de couleurs
Et d’émotions vibrant sur un fond de candeur
Au gré du changement vers un autre niveau

Les rêves de demain nous poussent vers le haut
Brisant la coquille pour laisser la douleur
Éclabousser le monde et mourir en douceur
Dans le calme espéré de son humble tombeau

Et chaque pas de plus est la réalité
Construite de nos mains vers une altérité
Quand d’un fantôme éteint croît l’essence profonde

Marchant vers les sommets de la pleine conscience
Quand d’un simple regard sur les beautés du monde
Enfin l’âme renaît par cette délivrance.

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La Voie

Je pleure un monde éteint où la voie ne suit plus,
Un tableau de valeurs qui s’effondrent en cendres,
Parsemé autrefois de lueurs à comprendre
Et loger en son sein comme une heureuse élue.

Je regrette une main tendant vers l’absolu,
Un vivier de chaleur qu’on apprend à défendre,
Brûlant au fond du cœur comme un art de s’éprendre
De la vie qui nous tient jusqu’à l’heure attendue.

Laissant derrière soi les blessures profondes
Qui saignent à jamais mais à l’œil nu ne grondent,
Pas à pas on avance au milieu de la voie

Que l’on nous a transmise au travers de l’effort,
Pour évoluer et par un travail sur soi
Protéger l’essentiel et renaître plus fort.

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Dans nos veines

Si les seuls mots pouvaient par leur combinaison
Hurler la rage au monde et faire évoluer
La cruelle injustice et l’envie de tuer
Les piqûres d’espoir perforant la raison

Si la simple douleur accordait l’abstraction
Dont l’âme a le devoir pour enfin dénouer
Les liens qui compriment au point d’exténuer
Toute envie de vivre et toute autre sensation

Si l’ensemble était mort alors comment traduire
Que ce qui nuit encore au fond fait toujours luire
Par-dessus tout l’amour et cet élan vers l’autre

Que ce qui vit encore est à jamais inscrit
Dans nos veines survit et toujours sera nôtre
La passion qui dévore et à jamais relie.

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La Déchirure

Quand tombent sous tes yeux les murs qui te protègent,
Et seul à en crever tu contemples la nuit
Renforcer l’angoisse d’un présent que tu fuis,
En priant comme avant qu’une étreinte l’abrège

Quand en morceaux ton être entier se désagrège,
Et d’amour malgré tout continûment s’emplit
Implosant sous les flux grandissants de l’envie
De fusion avec l’autre et des doux privilèges,

Quand ton cœur est vide d’avoir autant donné
Assoiffé de s’ouvrir et de tout fracasser,
Quand le manque d’à peine un instant est à l’âme

Une déchirure à chacun des interludes
Où, plus que tout, tu tends à trouver dans sa flamme
La paix de l’abandon et de la complétude.

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