Mirage

Chaque mot que j’entends dans tes lèvres fleurir
Bel écho de ta voix, vibrant comme un murmure,
Me subjugue avec grâce et d’ivresse m’emmure
Puis fauchant la raison, me vainc sans coup férir.

Chaque instant que je passe en laissant accourir
Sur ma peau tendrement, tes mains à l’aventure,
Est un don du présent qu’indûment l’on capture
Dans la nuit doucement, et sans plus discourir.

Que m’importent la peine ou l’ombre d’un regret
Si le temps d’un adieu, je t’embrasse à mon gré ;
Bien infime est la mort de nos amours fantômes,

Puisqu’au fond de mes yeux, vit encore l’image
D’un sourire, d’un trait ; et dans l’air ton arôme
Flotte, légèrement, quand renaît ce mirage…

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