En observant le monde et ses aléas,
Découvrant la peine et l’horreur
Qui éclatent en diverses clameurs
Et résonnent dans nos voix,
J’entends le chant se prolonger,
Mon visage s’extasier,
Je sens la chaleur s’enfuir
Et encore, mon cœur souffrir.
Juste un désir, juste un souhait
Juste une faveur qui m’a été refusée,
Celle d’une matière impalpable
Dont découvrir, vous êtes incapable.
Ce partage, cette union, ce lien
Que longtemps, j’ai espéré en vain,
Vous l’avez, mais aveugles sont vos yeux,
Lorsque, ensemble, vous contemplez ces feux.
Enfermée d’une lourde solitude,
Moi, j’admire avec lassitude
Ces milles éclats chauds et vermeils
Qui, pourtant, m’émerveillent.
Je détiens mon nom sans partage,
Y scelle mon âme si sauvage,
Et n’offre rien de ce qui brûle en moi,
Car personne ne comprendrait cela,
Cette lame si tranchante
Qui me mutile, déchirante
Moi, seule et prostrée,
Éprise d’une simple voix lactée
Où les teintes explosent en splendeur,
Où la vie reprend du charme ;
Mais existe-t-il vraiment des couleurs
Pour des yeux brouillés de larmes ?