Les flammes

On a dévidé le fil de la vie
Sans chercher à saisir le sens
Murés dans la lente scansion des jours
On a décidé d’étouffer l’envie
Jusqu’au jour où l’œil clairvoyant
A percé notre conception du monde

L’âme est hors des sentiers battus
Apeurée par un fourvoiement certain
Mais elle sait que doit béer
Le noyau enseveli de ses flammes
Pour prétendre à la délivrance

Alors parmi les lueurs qui s’élancent
Balayées par le vent des aléas
Je m’éloigne de ton chemin
Où j’ai cueilli ton calme et ta bonté
Qui me feront marcher la tête haute

Je t’aime de ces amours vastes
Que le cœur ne peut contenir
Pâtissant de ces brûlures intimes
Qu’on sait déjà inextinguibles

Bien armés de la certitude
De céder une partie de nous-mêmes
On poursuit malgré tout notre avancée
Là où les chemins ne se croisent plus

Et tous ces souvenirs incandescents
Qui d’incendies et d’euphories nous touchent
Sont comme un rayon de soleil peignant
Un arc de bonheur sur la bouche.

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