Au cœur de la voûte nocturne,
Par-delà les mers, par-delà les étoiles,
La lune et son éclat taciturne,
Resplendissaient dans la sombre voile.
Subjuguée des lueurs infinies,
Plongeant dans ce monde d’illusions,
Dans cet astre ton âme luit
Et m’affranchit d’atroces afflictions.
Douce impression d’immunité,
Lorsque je sens ton regard sur moi,
Désirs de vœux et de souhaits,
Lorsque j’entends ta prodigieuse voix.
Abhorrant l’humanité, l’univers,
Corps maculé d’incarnat,
Je vagabonde et seule, j’erre,
A la recherche de trépas.
Mais en moi tu réveilles un feu,
Espoir grandissant en un fin essor,
J’adule la brûlure dans tes yeux,
Je t’aime, et je t’aime encore.
De ta vive flamme, je subsiste,
Et quand tu disparaîtras,
Quand ta chaleur s’évanouira,
Oublieras-tu que j’existe ?
Si tu me lâches et m’emprisonne
Dans la poussière du temps,
Rassure-toi, j’abandonne,
Pour me recouvrir de mon sang.
Je souhaite pouvoir te le dire,
Mais les mots m’échappent.
Je souhaite pouvoir te l’écrire,
Mais ma plume dérape.
Emporte-moi au tréfonds des cieux,
Noie-moi dans cet océan nacré,
Au creux de ton esprit voluptueux,
Empreint d’une brillante sublimité.
Grande sœur, emmène-moi au lointain,
Je t’en supplie, sors-moi de ce gouffre,
Sans toi, je ne suis plus, je ne suis rien,
Et sans cesse, mon cœur hurle et souffre.