Contrôle

Contrôle
Le noir et le blanc tourbillonnant
L’un dans l’autre, dans tes profondeurs
Chaque mouvement avec lenteur,
La colère et la montée de violence
Rythmant de ton cœur la cadence,
Et, au moment décisif, choisis
S’il te faut céder à tes envies
Frapper ou contenir ton énergie,
Blesser, et par la même abandonner
Ton être au service de la folie.

Accepte
De tomber pour mieux avancer,
De perdre une fois pour demain gagner,
Mordant la poussière, regarde en face
Du haut de ta patience, et de ta grâce,
La vague qui cherche à t’engloutir,
Les coups que la vie te fera subir
Et le regard d’un autre souffrir,
Sans nourrir de rancœur et de rage
Ni même oublier le passage
De la douleur, et de l’espoir le ravage.

Libère
La passion qui te mange le cœur,
L’énergie que tu accumules en toi
Montant et montant jusqu’au sommet
De ta résilience et de ta bonté,
Lâchant tes craintes, porte ton regard
Vers les hauteurs inégalées, et l’art
De vivre ta vie autrement
Comme tu l’as choisi, et non comme avant
Rêve profondément et fais tien
Chaque instant qui te fera marcher demain
Et jusqu’à l’infini, aimer sans rien.

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Je suis Charlie

J’assassine au nom de ma plume
Je porte la foi en ma liberté
Oui, je me gausse de tout et j’assume
D’occire au feutre le sacré

Je suis en chacun de vous tous
Je suis votre liberté de pensée
J’exprime les doutes et les secousses
Qui ébranlent l’humanité

Je meurs dans le sang aujourd’hui
Pour avoir donné vie à nos idées
Ne laissez jamais tomber dans l’oubli
La façon dont j’ai succombé.

Je suis Charlie.

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Les méandres

Chacun s’est demandé, une fois, ou bien plus
Pour certains d’entre nous que le souci tracasse,
Simplement ce qu’il fait au milieu de ce monde
À nager bien souvent dans des affres immondes.

On trace nos chemins, l’œil embué de larmes
De celles qui filtrent les tons et les nuances,
Celles qui altèrent, puis figent les idées,
Et voient des nuages sur un ciel azuré.

Je n’ose imaginer ce qui se cache sous
La surface des peurs où s’étalent les doutes
Là où l’esprit humain se convulse en méandres,
Atteignant des folies que je peine à comprendre.

Ces éclats de violence ont semé la discorde,
Et se répercutent aux confins de mon être ;
Chacun, l’arme à la main, s’applique à dominer
Pour une liberté que nul sens ne pénètre.

De noires commotions me prennent à la gorge,
Et pourtant je ne puis face à ça que pleurer ;
Je ne sais si de fait la douleur vient d’ailleurs,
Ou vraisemblablement de mes yeux aveuglés.

Je n’ai point de colère ou de haine emmurée,
Car au fond de mon cœur tout se meut en tristesse ;
La rancœur, le dépit, le courroux et l’envie
Sont autant que l’amour des chagrins qui me blessent.

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Les flammes

On a dévidé le fil de la vie
Sans chercher à saisir le sens
Murés dans la lente scansion des jours
On a décidé d’étouffer l’envie
Jusqu’au jour où l’œil clairvoyant
A percé notre conception du monde

L’âme est hors des sentiers battus
Apeurée par un fourvoiement certain
Mais elle sait que doit béer
Le noyau enseveli de ses flammes
Pour prétendre à la délivrance

Alors parmi les lueurs qui s’élancent
Balayées par le vent des aléas
Je m’éloigne de ton chemin
Où j’ai cueilli ton calme et ta bonté
Qui me feront marcher la tête haute

Je t’aime de ces amours vastes
Que le cœur ne peut contenir
Pâtissant de ces brûlures intimes
Qu’on sait déjà inextinguibles

Bien armés de la certitude
De céder une partie de nous-mêmes
On poursuit malgré tout notre avancée
Là où les chemins ne se croisent plus

Et tous ces souvenirs incandescents
Qui d’incendies et d’euphories nous touchent
Sont comme un rayon de soleil peignant
Un arc de bonheur sur la bouche.

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Ploiement

Il est des mystères qu’on ne saurait comprendre,
Mécanismes subtils que le cœur seul connaît ;
Des amours impromptues, des douleurs spontanées,
Des élans enflammés qui nous laissent en cendres.

On croit qu’au fil du temps on a su discerner
Les contours tortueux de notre âme insondable ;
On prétend être fort, on se rêve indomptable,
Mais l’attrait du malheur en l’humain est inné.

Son relent nous rend fous, sa vision nous accable,
Et pourtant on le fuit aussi bien qu’on le charme ;
Ce chagrin nous étreint, nous fait rendre les armes,
Alors, on s’abandonne en ce calme ineffable.

Car là où la pensée se dispense des larmes,
Notre corps au final se veut toujours vainqueur ;
Quand on lutte ardemment, il succombe en douceur,
Accueillant malgré lui nos funestes vacarmes.

J’avouerai sans détour que face à mes noirceurs,
Je ne peux rien sinon sans présomption me rendre ;
Les passions qui me lient sont plus vives que tendres,
Mais devant ton regard je me ploie sans rancœur.

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