Les méandres

Chacun s’est demandé, une fois, ou bien plus
Pour certains d’entre nous que le souci tracasse,
Simplement ce qu’il fait au milieu de ce monde
À nager bien souvent dans des affres immondes.

On trace nos chemins, l’œil embué de larmes
De celles qui filtrent les tons et les nuances,
Celles qui altèrent, puis figent les idées,
Et voient des nuages sur un ciel azuré.

Je n’ose imaginer ce qui se cache sous
La surface des peurs où s’étalent les doutes
Là où l’esprit humain se convulse en méandres,
Atteignant des folies que je peine à comprendre.

Ces éclats de violence ont semé la discorde,
Et se répercutent aux confins de mon être ;
Chacun, l’arme à la main, s’applique à dominer
Pour une liberté que nul sens ne pénètre.

De noires commotions me prennent à la gorge,
Et pourtant je ne puis face à ça que pleurer ;
Je ne sais si de fait la douleur vient d’ailleurs,
Ou vraisemblablement de mes yeux aveuglés.

Je n’ai point de colère ou de haine emmurée,
Car au fond de mon cœur tout se meut en tristesse ;
La rancœur, le dépit, le courroux et l’envie
Sont autant que l’amour des chagrins qui me blessent.

Loading Likes...