La solitude est un carnivore

La Solitude est un carnivore
Qui dévore notre intérieur
Subrepticement
Ses crocs voraces laissent des empreintes
Profondes
Elle est omniprésente
Même au milieu de la foule
Ou au détour d’un regard
Elle vit en nous
Et surgit dans la violence

On sent les chairs sanguinolentes
De l’Espoir
Qui tentent de cicatriser

Elle survient au bout d’une heure
Quand des regards se décrochent
L’attention virevolte ailleurs
Pour oublier que la blessure est ouverte
Et que la Nuit déploie sa gueule béante

Elle accourt dans le cœur comme pour tenir compagnie
On s’empare d’elle dans une étreinte glaciale
On se rappelle l’amertume et la folie

Moi c’est ta fragrance que je recherche
Dans un coin de mes souvenirs
Ton absence ravive
Le goût de ta peau sur mes lèvres
Et la lueur complice dans tes yeux
Qui m’attirent
À la façon d’un aimant

La Solitude ne dure parfois qu’une heure
Elle s’étale sur des jours ou des semaines
Voire toute une vie
C’est un malentendu
Une incompréhension
Qu’on ne veut pas admettre
Parfois c’est juste une réalité inacceptable
Que l’on sait pourtant vraie
Mais un jour loin de toi c’est déjà un jour de trop

Et quand ce démon carnassier trouve refuge en nous
Il ne reste que les yeux pour pleurer

Le cœur est entièrement dévoré.

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Comme un néant

Pas facile de le décrire
C’est un peu comme un gouffre noir
Un démon qui sur son passage
Incorpore absolument tout

C’est surtout un trou dans le cœur
Une hémorragie qui nous vide
C’est comme un espoir qui pâlit
Et nous laisse un manque à combler

On marche alors sans avancer
En pensant comme un corps sans vie
Le décor nous paraît livide
Et la joie nous semble une erreur

On se dit qu’on est un peu fou
Mais la solitude est sans âge
Car loin de ceux qu’on aime voir
C’est comme un néant qui s’étire

C’est comme un néant qui s’étire

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Réalité

Monde dérisoire
Pupilles aveugles
Songer sans voir
Cris imprécatoires.
Humanité affranchie
Ni empathie, ni vie
Règne du trépas
Sentiment de haine.
Seuls se comprennent
Juste toi et moi.

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Fantasmes

Étoile scintillante
Douceur enivrante
Exacerber ma gaieté
Occire la réalité.
Vœu d’évasion
Rêves en sillons
Essor d’espoir
Beauté illusoire.
Nuit idyllique
Lueur fantastique
Déployer ses ailes
Étreindre l’irréel.

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Je la hais d’amour

Un jour d’obscurité que mon cœur dessinait
Fine plume d’encre ô colombe pure
S’agite doucement et traçant avec subtilité
Les contours de passion ou sa brûlure

Je la hais d’amour plus que de haine
Mes yeux pleurent du sang nouveau
Ardentes ses caresses malsaines
Embrasent mon être empli d’idéaux

Au paysage l’esquisse d’une lune
Illumine le sourire de ma chère
Deux âmes s’éteindront une par une
Sous l’aube caressant notre terre

Une vague voluptueuse dont les reflets
Azurés emportent les dernières traces
Meurt en silence sur le sable argenté
S’envole mouette blanche avec grâce

Je la hais plus que la mort exècre la vie
Je l’aime plus que l’homme adule Dieu
Je la hais d’amour plus que de haine
Mes yeux pleurent ses larmes malsaines.

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