Sèche tes Larmes

Ses ailes déchirées ont bravé la lumière
Elle a fendu le ciel comme un oiseau la mer
Capturant son espoir dans le creux de ses serres
Humiliée par sa prise a mordu la poussière

Etait-elle meurtrie jusqu’au fond de son cœur
Tiraillée torturée traversée de rancœur
Etait-elle aveuglée par l’éclat ravageur
Soupir que je rêve beauté de ta douceur

Libre enfin de ramper elle a cru avancer
Aimée mon aimée si seulement je pouvais
Rien que ma vie mon bel horizon te donner

Mais ton soleil si noir parfois jette ses ombres
Et je brûle et je vis et ma mort est si sombre
Seul ton regard amour éclaire mes décombres

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Il n’y a qu’une seule étoile

Il n’écrira jamais sous l’or brûlant du jour
N’y songeant même pas quand l’aurore se lève ;
A moins que sa muse ne lui offre une trêve,
Qu’une parole d’elle enchante son cœur lourd.

Seule elle sait faire miroiter son amour
Étoile vagabonde au-delà de la grève ;
Dans la mer de misère où s’étiolent ses rêves,
Le poète en oublie la beauté alentour.

Ciel vaste dénué de toute autre splendeur
Et silencieux comme un battement de ton cœur,
C’est la tombe éternelle où se meurt mon regard.

Toi qui d’un mot me fait frissonner d’être en vie
Ma jolie colombe tu éploies la plus rare
Lumière, en ce calme où se profile ma nuit.

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Sérénité

A travers le linceul qui couvre les étoiles,
Cette brume cobalt qui nous éloigne tant ;
Aimée, je voudrais pour toi déchirer le temps
Et ponctuer d’astres les noirceurs de ta toile.

L’infini n’est pour moi qu’une fenêtre close,
Un battement de tes cils suffit amplement
A chasser ce nuage et tarir simplement
Les larmes célestes qui te rendent morose.

Regarde, colombe, plus haut que ces barrières
Qui te rongent le cœur à tuer la lumière,
Et, quand viendra ton aube et fera sonner l’heure,

Ta douce clarté se nimbera de splendeur…
L’espoir s’élève dans un fragment de beauté,
Mais seul ton envol comble ma sérénité.

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Discordance

Parfois, je sens mon cœur soudain cesser de battre
L’espace d’un instant ; et souvent j’ai tendance
Au tréfonds de mon ombre, à celer l’évidence,
Puis chercher le soleil quand le ciel est noirâtre.

Peu à peu, je m’égare en cessant de combattre
Saturant mon tableau, jusqu’à la discordance
Des couleurs de ma peine ; et les ténèbres dansent
Sous mon œil qui te cherche à s’en rendre idolâtre.

Pourtant, malgré l’amour que j’ai pu te porter
Toi, ma belle Égérie, vis hors de ma portée
Si loin de moi que s’ensevelissent mes mots

Mais, sache en vérité qu’au-delà de mes maux
J’oublie, quand tu souffres, que la houle du temps
M’a plongée dans un gouffre où plus rien ne m’attend.

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Gouffre

Perdue dans les limbes de mon inconscience
Je rêve d’un amour que le jour me fait taire ;
Nuitamment mes espoirs ne sont plus terre à terre,
Et je doute parfois de ma résilience.

Les larmes d’autrefois ont perdu leur cadence,
Ne laissant aujourd’hui que le tort de s’en faire
Et la peur de savoir que le monde préfère
À la mort l’existence, à mes yeux décadence.

Mais, sans cette douceur, je me prends à songer
Que l’amère douleur dans laquelle je plongeais,
Est un baume à mon cœur, un supplice échéant.

Et, dans notre malheur, je me mets à penser
Que mon vœu de t’aimer est un rêve insensé,
Et mon gouffre de vie, une porte au néant.

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