Discordance

Parfois, je sens mon cœur soudain cesser de battre
L’espace d’un instant ; et souvent j’ai tendance
Au tréfonds de mon ombre, à celer l’évidence,
Puis chercher le soleil quand le ciel est noirâtre.

Peu à peu, je m’égare en cessant de combattre
Saturant mon tableau, jusqu’à la discordance
Des couleurs de ma peine ; et les ténèbres dansent
Sous mon œil qui te cherche à s’en rendre idolâtre.

Pourtant, malgré l’amour que j’ai pu te porter
Toi, ma belle Égérie, vis hors de ma portée
Si loin de moi que s’ensevelissent mes mots

Mais, sache en vérité qu’au-delà de mes maux
J’oublie, quand tu souffres, que la houle du temps
M’a plongée dans un gouffre où plus rien ne m’attend.

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