Contemplation

De la perle d’azur à la vague enflammée,
J’ai croisé dans ma vie, aussi courte fût-elle
Bien des causes perdues, et des joies en kyrielle,
Sous une aube carmine où la nuit se pâmait.

Mirant notre futur dans un songe exhumé,
J’escomptais que la mort, pour autrui était telle
Que l’envie est encore, et ma sorgue éternelle,
Car je pleure au soleil et je sais qu’on me hait.

Les affres du néant ont plongé l’espérance
Dans cette immensité qui nous broie en poussière,
Et, lentement, nous porte aux confins de l’errance…

Si mon âme est d’ombre, ton cœur est de lumière
Je veux pour la vie qui meurt à chaque seconde,
Capturer dans tes yeux la beauté de ce monde.

Loading Likes...

Fragmentation

J’assemble lentement le miroir de mon âme
Et croisant le reflet, je me mets à frémir.
Les cordes de ma lyre ont vibré pour le pire,
Tout le bien t’appartient ; désormais je me pâme.

Qu’importe la façon dont je décris ma flamme,
Mes mots se ressemblent, si je songe à t’écrire.
À peine t’ai-je vue que le temps d’un sourire,
La mélopée de mon cœur a changé de gamme.

Dans le ciel nébuleux j’aperçois ton étoile
Qui me guide à travers la brume de l’orgueil ;
Privé de ton éclat, mon futur se dévoile,

Et doucement, je fais de « toi et moi » le deuil…
Je vis du chagrin que ton absence a laissé,
J’assemble les morceaux de mon rêve brisé.

Loading Likes...

Résonance

Et sans cesse résonne au clair de cette vie
Le chant rêveur des mots qui s’élève pour toi
Sous de lointains cieux demeurant notre toit
Ma pensée te dessine et s’embrase d’envie.

De ton cœur et du mien l’inhérente harmonie
N’existe que dans le songe où je me fourvoie
Pleurant le silence où je mourrai sans ta voix
Et mon éternité dans sa lente agonie.

Ton regard ô reflet de la magnificence
Enlace les chaînes de ton évanescence
S’égarant au tréfonds de ce monde lointain.

Mais l’étau de la peur doucement se resserre
Comme un voile de nuit où le futur s’éteint
Et chante en silence ton amour qui m’enserre.

Loading Likes...

Utopie

Au cœur de la nuit où la lumière s’efface
Et s’éveillent en chœur les âmes solitaires,
La mer d’encre se pâme au-delà de la terre
Une muse susurre un chant qu’elle ressasse.

Dans mes rêves paraît sa beauté que j’embrasse
Et le monde réel ne m’incline à lui taire
Un amour éperdu que mes larmes enterrent,
Quand du fond de ma peur j’en oublie toute trace.

Je t’aimerai colombe envers et contre tout
Et de l’obscur tréfonds contemplerai surtout
Ta sublime élégance à pâlir les étoiles.

Si la mélancolie de t’aimer adoucit
L’écarlate couleur de cette vaste toile,
Je ferai de ta vie la plus belle utopie.

Loading Likes...

Un Ciel Blanc

Calme est l’espérance à l’aurore de mes songes,
Un cœur amoureux au détour de ton regard
Résonne au creux du corps. Sous les cieux blafards,
Luminescente toile aux confins qui s’allongent,

Sombre est l’existence où la destinée nous plonge.
Rêve, ma colombe dont le temps me sépare,
Les trêves de demain seront comme un blizzard
Glacial… Puisque la vie sans toi se prolonge.

Si seulement le futur était autrement
Je penserais alors à t’aimer simplement
Et partir effleurer ton lointain horizon

Fascinant miroite éperdument de blancheur
Et si meurent les vestiges de la raison
Retentissent en chœur les échos de mes pleurs.

Loading Likes...