Élégie

Un océan de larmes coule de tes yeux
En sillons azurés cheminant sur tes joues
Dans tes songes de nuit ton visage est si doux
Que sans doute la pluie appartient à mes cieux

Mon cœur s’il battait pour toi seule était heureux
Longtemps je rêvais de ces calmes jours et nous
Étions l’une pour l’autre les morceaux d’un tout
Au-delà de notre amour sont morts nos adieux

À toi ma beauté mon souffle mon Égérie
À toi j’accorde ma vie et mon élégie
Rêvons ensemble et encore jusqu’à la fin

Et ton regard m’effleure comme une caresse
Dans ce monde où toi et moi ne serons demain
Tes yeux me noient comme un océan de tristesse

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Un Ciel Noir

Colombe de mon cœur, ô douceur de mes nuits,
Ni les mots ni mon art n’égalent ta beauté ;
Même au chant de ta voix, le silence se tait
Je n’entends que tes lois, et mon âme te suit.

Dans ton ciel étoilé, la clarté de minuit
Se déverse comme un crépuscule d’été ;
De loin ou de près, tout n’est que félicité
Je m’éprends de ta foi, et ton âme reluit.

Cessent le monde en présence et les autres mais
Je les hais d’amour et m’enserre la douleur,
J’abandonne le jour et poursuit mon malheur.

Sans ta seule existence à mes yeux mon ciel est
Si noir… Ma douce aimée, je meurs de ton sourire,
Ô Muse de ma vie, je t’aime à en mourir.

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Évasion

Évade-toi, beauté, de ce monde d’amour
Et de sa haine égale, et du bien et du mal ;
Libère-toi du temps, et du noir abyssal,
Vois le soir et la nuit comme l’aube du jour.

Ce que l’homme a créé, oublies-en les contours,
Et ce qui t’a charmée, fais-en ton idéal ;
Contemple sans regret la clarté vespérale,
Envole-toi, si haut, dans ce ciel sans retour.

Tout ce dont nous rêvons est à notre portée,
De nos vies insensées, naît la sublimité ;
Son reflet dans tes yeux, à jamais y demeure.

Et délie ton esprit et délivre ton corps,
Et apaise ton cœur, toi pour qui je me meurs ;
Illumine l’aurore, toi que j’aime et adore.

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Les Larmes du Ciel

Égérie, de tout temps chaque vie est damnée ;
Ce qui naît déjà meurt. Et le ciel un matin
Qui, si beau et si pur, nous est sans lendemain,
Nous contemple en silence en noyant les années.

Ses larmes de cristal, pluie soudaine et glacée,
N’ont d’égales ici-bas que l’envie des humains :
Insensibles à la terre, et si pâles au lointain,
Elles s’écoulent et tarissent, aussitôt effacées.

Si tu lèves les yeux vers l’abîme céleste,
Verras-tu que l’ondée dont le ciel se déleste
Et le monde là-haut ont perdu leur couleur.

Souviens-toi, Égérie, que ton âme est profonde,
Que le temps est sans fin et la vie sans valeur,
Que du fond de mon cœur, tu m’es plus que le monde.

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Le Coeur d’une Muse

Il n’y a pas d’aimée qui me soit aussi chère
Que tu l’es à mes yeux, ô ma douce Égérie,
Il n’y a pas de mot décrivant l’euphorie
M’inondant, ni de joie ni de paix plus légère.

Le fil de nos pensées, de ton âme à mon âme,
Parfois clair ou obscur n’est semblable à aucun ;
Ton regard et le mien, le regard de chacun
Sont au creux du silence un sonnet qu’on déclame.

Malgré tout, parmi eux je ne trouve ma place
Car au fond de l’esprit, en dessous des surfaces,
C’est ta voix que j’entends, c’est bien toi qui m’attends.

Et mon cœur ne bat plus – soudain tout en émoi,
Effleurant, tendrement, cette main que tu tends
À ta Muse éperdue, dont le cœur bat pour toi.

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