Poussière de Vie

Au tréfonds de ce monde et si loin des regards
Des humains, de la vie, des mortels que nous sommes,
De la Terre asservie à des lois qu’on dénomme ;
Nos présents se confondent et avancent au hasard.

À tes yeux qui traversent au-delà de mon cœur,
Aux éclats parsemés de mon âme en poussière
Que la joie de l’aimée envahit de lumière ;
À la paix qui nous berce et tes mots qui m’effleurent,

Je vouerai mon futur, si infime soit-il.
Et souvent ton murmure aussi doux que subtil
Au milieu de ces voix, semble tant m’appeler

Que je crois et je sais, envers et contre tout,
N’être ici que pour toi – être ici sans celer
Qu’à jamais, en pensée, ta présence est partout.

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Délivrance

Ce jour parmi d’autres dont la fin me pourchasse
Ou serait-ce demain – lunatique, j’hésite ;
Perpétue son chemin, et mon cœur qui palpite,
Épris, a fait vôtre son amour qu’il ressasse.

Libérée des ombres qui toujours altéraient
Ce qui me définit, ce qu’en toi j’idolâtre,
Et de l’ire infinie qui paraît dans l’albâtre
De ton âme, sombre mais bientôt enterrée ;

Je m’éveille à l’instant – ce passage éphémère
Où la mort et le temps, les effets délétères
Sont absurdes, si loin ! Car l’élan de tendresse,

Ce lyrisme assouvi que toi seule décèles,
A prouvé néanmoins que je suis et sans cesse
Heureuse de la vie, quand la tienne s’en mêle.

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L’Égérie et la Muse

Silencieuse Égérie, ta pensée si profonde
Que l’abysse éternel où mes idées se noient,
Est néant, irréel ! dans l’air monte et tournoie
Jusqu’à l’être chéri, jusqu’à l’âme du monde.

Ta beauté, ton parfum, tout ton être m’inspire ;
Si l’étoile est aux cieux l’ineffable clarté,
Ta présence à mes yeux est la félicité :
Grâce à elle et sans fin, je survis et respire.

L’élégante plume n’est orgueil privée d’encre,
Et telle l’écume qui blanchit et qui s’ancre
Sur les rives du cœur, ton amour se diffuse !

Ton reflet paraîtra sous nos mots en série
– Sans attrait ni candeur, je ne suis qu’une Muse :
À jamais tu seras, ma sublime Égérie.

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La Colombe

La vie ! Et sans doute les affres de la mort,
Sous le joug du destin, vraiment ne m’effraient plus.
La noirceur, l’incertain ; je n’omets qu’il a plu
Sur nos joues des gouttes brûlantes de remords.

Tout est beau et parfait. À défaut de le croire,
Doucement clos tes yeux : ta sombre cécité
Chassera de nos vœux l’immonde inanité,
Car l’humain imparfait ne renonce à l’espoir.
 
Ma blanche colombe, que m’importe ton sang !
Si demain tu tombes, si l’amour pâlissant
Est un mal à ton cœur, une angoisse inutile ;
 
Mes ailes, je promets, sans regrets seront tiennes.
Dans l’azur ta splendeur, si légère et gracile,
Comprends-tu, désormais ! rend mon âme sereine.

 

 

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