Contre songes et jours, la Déesse nocturne
– Impavide entité, dont la froideur extrême
Éclaircit mes idées ! grâce à la lune blême ;
Au cours du Temps sera, notre élue taciturne.
La danse des astres, le palpable silence,
Dans l’esprit du rêveur dont l’ennui étiolé
N’est plus que chimère ; en la douce nuitée,
Sont de rares charmes, d’essentielles présences.
Et le ciel embrasé, quand revient le sommeil,
D’innombrables lueurs se noircit puis éveille
En nous assurément, l’ardente passion ;
Si le monde s’endort, dans la Nuit éphémère,
Exaltée, toute en feu, l’intense émotion
Vibre et l’âme revit, bienheureuse et sincère !