L’Espoir Infernal

Espoir, ô démiurge à travers les époques,
Ton feu en l’âme comme la mer qui s’étend
Naît et sombre sans fin. Il s’embrase et suffoque ;
Sa lumière diaprée se revêt de vif sang.

Par-delà les dunes, sur la grève dorée,
Sur la voie désolée, par-delà les lagunes ;
L’Ange point et chemine et sa douce beauté
Teint la mer cristalline et pallie l’infortune.

Adieu, Utopie ! La chasseuse de larmes,
Inhérente espérance à la vie monochrome,
Est au monde avili ce que l’air est à l’homme.

Feu mon âme en ton sein, envoûtée par ton charme,
Ô Espoir ! a péri, car ta vaine chimère
Ici-bas n’est au fond, rien de plus que l’Enfer.

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