Et tu brûles, dedans, sans que les tracent perlent
De ce feu intérieur qui se nourrit de toi ;
Tu consumes les jours qui exhument ta foi
Et tu cours au-devant des passions qui déferlent.
Tu t’embrases, toujours, des éclats qui emperlent
Et ravivent tes plaies comme un rameau de bois ;
Tes humeurs s’écoulent puis te laissent, sans voix,
Assembler tes morceaux comme un collier de perles.
Mais dans tes profondeurs où se cachent les cendres
Sur lesquelles naissent des aurores plus tendres,
Ton ardeur a creusé un néant sans bordures
Où tombent tes espoirs, tes rêves s’accumulent,
Et qui ne se remplit que de ce seul murmure
Des flammes de celui pour qui tout en toi brûle.