Contrôle

Contrôle
Le noir et le blanc tourbillonnant
L’un dans l’autre, dans tes profondeurs
Chaque mouvement avec lenteur,
La colère et la montée de violence
Rythmant de ton cœur la cadence,
Et, au moment décisif, choisis
S’il te faut céder à tes envies
Frapper ou contenir ton énergie,
Blesser, et par la même abandonner
Ton être au service de la folie.

Accepte
De tomber pour mieux avancer,
De perdre une fois pour demain gagner,
Mordant la poussière, regarde en face
Du haut de ta patience, et de ta grâce,
La vague qui cherche à t’engloutir,
Les coups que la vie te fera subir
Et le regard d’un autre souffrir,
Sans nourrir de rancœur et de rage
Ni même oublier le passage
De la douleur, et de l’espoir le ravage.

Libère
La passion qui te mange le cœur,
L’énergie que tu accumules en toi
Montant et montant jusqu’au sommet
De ta résilience et de ta bonté,
Lâchant tes craintes, porte ton regard
Vers les hauteurs inégalées, et l’art
De vivre ta vie autrement
Comme tu l’as choisi, et non comme avant
Rêve profondément et fais tien
Chaque instant qui te fera marcher demain
Et jusqu’à l’infini, aimer sans rien.

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Et tu brûles

Et tu brûles, dedans, sans que les tracent perlent
De ce feu intérieur qui se nourrit de toi ;
Tu consumes les jours qui exhument ta foi
Et tu cours au-devant des passions qui déferlent.

Tu t’embrases, toujours, des éclats qui emperlent
Et ravivent tes plaies comme un rameau de bois ;
Tes humeurs s’écoulent puis te laissent, sans voix,
Assembler tes morceaux comme un collier de perles.

Mais dans tes profondeurs où se cachent les cendres
Sur lesquelles naissent des aurores plus tendres,
Ton ardeur a creusé un néant sans bordures

Où tombent tes espoirs, tes rêves s’accumulent,
Et qui ne se remplit que de ce seul murmure
Des flammes de celui pour qui tout en toi brûle.

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Aujourd’hui

Et puis d’un coup, c’est le déclic. Comme la brisure d’un éclair d’or sur le noir firmament. Mais aujourd’hui, et en ce moment, le ciel n’est pas ce gouffre béant de ténèbres ardentes. Il se teint et s’irise, s’assoupit mais s’empourpre, quand les dernières clartés du jour embellissent cette toile vespérale. Et mon cœur à cet instant, brûlant d’émerveillement, se réveille au rythme des élans de vie bienveillants.

Il se souvient. Il se souvient des secondes aux minutes, des minutes aux heures, des heures aux jours et des jours aux semaines. Il se souvient des passions qui l’enchaînent, des violences soudaines, des essences trop lointaines qui le rendent inconnu à lui-même. Alors il s’enferme, se replie, se déchaîne, mais aujourd’hui, l’heure n’est plus aux leurres.

Aujourd’hui, c’est la vérité qui paraît, celle qui rayonne de ses traits imparfaits et de beauté, celle qui élève et en même temps achève, celle qui perce les yeux pour obliger à voir avec le cœur. Et mon cœur à ce moment, s’ouvre et réalise que rien n’immunise, que la vie coule à flots et emporte nos petites vies à nous, bien humaines et bien vaines, et que nul d’entre nous n’a de prise.

Aujourd’hui, c’est le souvenir, et c’est aussi l’avenir, c’est l’histoire d’un regard s’égarant quelque part, le récit d’un ailleurs berçant bien tous nos cœurs. C’est la sensation, l’émotion, l’inspiration, la réalisation. C’est le cri qui prend vie dans nos tréfonds et qui à l’impact surgit. C’est l’euphorie qui de l’union de deux corps fait naître l’accalmie. C’est la liberté qui t’emporte et son cœur qui t’importe.

Aujourd’hui, c’est un don. Un don de la vie et un don que toi tu choisis. C’est comme l’aspiration à la trêve et le rêve d’une liaison. C’est ce qui te fait avancer, dépasser, progresser. C’est l’abnégation et la gratuité, l’intimité et l’abandon. C’est ton cœur qui lâche prise et remercie, ton amour qui s’étend et s’amplifie, ta vie qui frémit et qui se poursuit, aujourd’hui, c’est tout ce qu’il te reste, cette ivresse qui transcende tes gestes, ce présent sublime et céleste.

Aujourd’hui, tu vis.

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Les traces

En avançant sous la clarté lunaire
Plus que jamais seul au creux de la nuit
Tout s’est tu et l’on ne sait plus que faire
Quand le silence embrasse notre vie

Quand on a perdu ce qui était cher
Tout en se sentant demeurer encore
Libre et déchiré et le coeur sincère
Et prêt à se battre pour être fort

Pour tenter d’atteindre enfin l’idéal
Ici dans ce monde sans harmonie
Franchir les confins du bien et du mal
Grâce à l’union du corps et de l’esprit

Et peut-être oublier cette douleur
Qui nous subjugue par ses aléas
Et finir par cacher ou accepter
Ces traces qui ne s’effaceront pas

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Insomnie

Tant de frénésie pour un cœur assujetti,
Un maillon de chaîne, vivant et à la fois
Mourant par l’ivresse et l’absence d’une voix
Et porteur des noirceurs que suggère la nuit ;

Morcelant l’harmonie par la mélancolie,
A l’agonie des jours où le calme atermoie
Ne laissant à l’éveil que des hordes d’effrois
Qui lentement tourmentent jusqu’à l’insomnie ;

Un fragment de vie pour un goût d’inachevé
Emplit tous ses débris d’attente éternisée,
Sans égards pour le jour qui pourtant surgira.

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