Avant de partir

Si je puis un jour avant de partir
Omettre que la vie a une fin
Pour rêver que l’aube au matin
Jamais ne deviendra souvenir

Au fond de la nuit mélancolique
Ô lune parle-moi du vaste monde
Qui se meurt un peu plus chaque seconde
Sous l’œil noir d’un dieu onirique

Les terres sont vides mais je ne prétends
Avoir oublier les onces d’espoir
S’évaporant dans l’air du soir
Dans l’idylle de mes rêves d’enfant

Que mon amour puisse être éternel
Son acuité ne saura être vraie
Si nos sourires demeurent imparfaits
Sur nos visages pâles et mortels

Bel ange je monterai sur ton échine
Lasse de cette existence solitaire
Mon cœur et ma vie de poussière
Prends-les si cela te chagrine

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Indifférence

J’ai parfois à l’esprit une étrange idée :
Brûler ce livre puis tout recommencer,
Arracher les pages de cette vie une à une,
Remplacer le soleil par une triste lune.

Il me vient souvent l’envie de souffrir,
Désespérer encore jusqu’à en mourir ;
Je voudrais me tuer pour mieux renaître,
Graver dans vos cœurs puis disparaître.

Si le monde ne me laisse qu’indifférence,
Je continuerai seule dans cette errance.
Ce n’est plus la peine de rester parmi vous,
Plus personne ne mérite mon courroux.

J’ai décidé un jour de sécher mes larmes
Pour voir l’existence perdre son charme ;
Mais aucun adulte n’a jamais compris
Comment l’essentiel tombe dans l’oubli.

Il existe cependant une vérité indicible :
Rêver l’autre jusqu’à l’impossible,
L’aimer tant jusqu’à ce que la mort
Éradique la preuve qu’on aimait encore.

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Envie

Ce soir j’aimerais, plus qu’avant
Ouvrir mes ailes aux plumes d’argent
Pour enfin partir de ce monde
Et rejoindre les âmes vagabondes

Vivre sans lui, plutôt mourir
Ce cœur aux belles vagues de saphir
Que rien ne saurait empêcher
De luire d’amour, d’aimer et d’aimer

Si je puis offrir à autrui
Ma vie, tel que le soleil à minuit
Effacée de tous les regards
Inexistante, voilée, dérisoire

Tracez une croix dans mon sein
Le sang coule, écarlate et divin
Ressuscitant l’être précieux
Symbole de mon plus grand vœu

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Un jour, je partirai

Un jour, je partirai de ces terres glacées
Où le soleil ne vient plus. Les frimas embrassent
Cette contrée lointaine et mon cœur emmuré
Attend silencieusement, seul, que le temps passe.

Un oiseau s’est posé sur ma main engourdie
Puis s’est envolé, pour ne jamais revenir.
Sur mon visage n’apparaît aucune vie,
Rien, ni même l’esquisse du moindre sourire.

Les vagues s’écrasent infiniment sur la grève
Et tombent en profusion ces flocons argentés.
Lentement, se sont évaporés tous mes rêves…
Un jour, je partirai de ces terres glacées.

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