Who We Want To Be

Tom Day – Who We Want To Be

Réveil en larmes, je cherche un point d’accroche, le besoin d’écrire se fait pressant. La nécessité d’expirer la douleur qui se condense au fond de soi-même, de prendre le temps de fermer les yeux, de la sentir fluer en soi et de laisser la solitude surgir par tous les pores de la peau. Sentir et ressentir la peur de l’abandon, comme un démon qui cristallise. L’accepter et avancer. Danser en solitaire.

Tout ce qui transite, tout ce qui me transperce et me traverse, et tout ce que j’observe. Je veux tout accepter. Contempler. Ne pas se laisser noyer dans l’océan, mais regarder les vagues gronder. Être apaisée par cette contemplation. Évoluer. 

Je dois marcher dans l’instant. Être ce que je veux être. En quête de la vie et prête à m’ouvrir au monde. Respirer le flux incessant de la vie. Accepter les tsunamis qui surviennent sans crier gare. Les observer, et les admirer. 

Seul face à sa montagne, prêt à gravir ses peurs et poursuivre ses objectifs sans honte et sans remords, et en accord avec ses sentiments, ses convictions. Je n’ai pas peur d’avoir peur.

Ce n’est pas facile d’admettre ses craintes et ses faiblesses. Mais c’est nécessaire pour apprendre à se comprendre et à être en phase. En union. 

Accepter ce que l’on ne peut pas changer, se battre de toutes ses forces pour ce qui mérite de l’être. Il est temps d’ouvrir les yeux et de se remettre en route. Le cœur ouvert et la tête haute.

J’écris ces phrases comme un mantra qu’il me faudra répéter, ressasser, comme des lames et des ailes qui me feront mettre un pied devant l’autre et avancer coûte que coûte sur le chemin de la vie.

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Dans nos veines

Si les seuls mots pouvaient par leur combinaison
Hurler la rage au monde et faire évoluer
La cruelle injustice et l’envie de tuer
Les piqûres d’espoir perforant la raison

Si la simple douleur accordait l’abstraction
Dont l’âme a le devoir pour enfin dénouer
Les liens qui compriment au point d’exténuer
Toute envie de vivre et toute autre sensation

Si l’ensemble était mort alors comment traduire
Que ce qui nuit encore au fond fait toujours luire
Par-dessus tout l’amour et cet élan vers l’autre

Que ce qui vit encore est à jamais inscrit
Dans nos veines survit et toujours sera nôtre
La passion qui dévore et à jamais relie.

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La Déchirure

Quand tombent sous tes yeux les murs qui te protègent,
Et seul à en crever tu contemples la nuit
Renforcer l’angoisse d’un présent que tu fuis,
En priant comme avant qu’une étreinte l’abrège

Quand en morceaux ton être entier se désagrège,
Et d’amour malgré tout continûment s’emplit
Implosant sous les flux grandissants de l’envie
De fusion avec l’autre et des doux privilèges,

Quand ton cœur est vide d’avoir autant donné
Assoiffé de s’ouvrir et de tout fracasser,
Quand le manque d’à peine un instant est à l’âme

Une déchirure à chacun des interludes
Où, plus que tout, tu tends à trouver dans sa flamme
La paix de l’abandon et de la complétude.

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Avant

Avant que l’agonie s’empare de mes jours,
Avant que l’absence s’étale sur ma peau,
Avant que le silence ait dévoré les mots
Qui s’échappaient de nous sans honte et sans détours,

Avant que de nos liens s’effacent les contours,
Avant que des rêves s’effondrent les morceaux,
Avant que la colère érige des monceaux
De venimeux conflits à en perdre l’amour,

Avant cela, tu sais, j’aurais aimé ouvrir
La prison de mon coeur sans crainte de souffrir,
Être capable enfin d’apercevoir plus loin

Plus loin et plus longtemps, distinguer les richesses,
Les recoins de ton âme, et du soir au matin,
Mélanger nos présents, avant que cela cesse.

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Contrôle

Contrôle
Le noir et le blanc tourbillonnant
L’un dans l’autre, dans tes profondeurs
Chaque mouvement avec lenteur,
La colère et la montée de violence
Rythmant de ton cœur la cadence,
Et, au moment décisif, choisis
S’il te faut céder à tes envies
Frapper ou contenir ton énergie,
Blesser, et par la même abandonner
Ton être au service de la folie.

Accepte
De tomber pour mieux avancer,
De perdre une fois pour demain gagner,
Mordant la poussière, regarde en face
Du haut de ta patience, et de ta grâce,
La vague qui cherche à t’engloutir,
Les coups que la vie te fera subir
Et le regard d’un autre souffrir,
Sans nourrir de rancœur et de rage
Ni même oublier le passage
De la douleur, et de l’espoir le ravage.

Libère
La passion qui te mange le cœur,
L’énergie que tu accumules en toi
Montant et montant jusqu’au sommet
De ta résilience et de ta bonté,
Lâchant tes craintes, porte ton regard
Vers les hauteurs inégalées, et l’art
De vivre ta vie autrement
Comme tu l’as choisi, et non comme avant
Rêve profondément et fais tien
Chaque instant qui te fera marcher demain
Et jusqu’à l’infini, aimer sans rien.

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