L’Ailleurs

Un jour soudain une nouvelle trace
Une vie nouvelle dans un effet de masse
Une couleur un sang un lieu des yeux
S’ouvrant sur un horizon choisi par les dieux

Catapultés dans un univers de violence
Là-bas c’est la guerre mais chez nous c’est démence
Trop de filtres brouillant les ponts entre les âmes
Et notre liberté rouille comme une lame

Alors mon cœur immanquablement
Cherche dans l’ailleurs un autre instant

Pendant que le monde meurt on est là
À courir après ce qui ne durera pas
Des rêves plus fous pour chacun de nous
S’accrochant comme une ombre et mettant à genoux

Tous humains au fond mais vraiment l’est-on
Trop faibles pour le carnage des émotions
Quand un regard peut avoir l’effet d’une bombe
Alors qu’on survit mais qu’à l’amour on succombe

Alors mon cœur immanquablement
Cherche dans l’ailleurs un autre instant

Ici faut traverser le tissu de mensonges
Se garder des chimères et des sournois songes
Quand on voit de quoi se gorge la société
L’argent ne nourrit ni la paix ni la pensée

Et moi je vis comme un pion dans cette prison
Arrachant les écailles de nos conditions
Pour construire l’équilibre il faut être libre
Mais de passion je demeure toujours plus ivre

Alors mon cœur immanquablement
Cherche dans l’ailleurs un autre instant

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Un autre ciel

Les yeux sont fixés vers un autre ciel
Brûlant d’azur parsemé d’étincelles
Un de ceux qu’on aimerait contempler
Rêvant dans la lune et l’âme esseulée

On essaie de briser le filament
Des pensées qui vont et viennent souvent
Qui s’incrustent comme une tâche d’encre
Au milieu des nuits de doute où l’on s’ancre

Le corps s’échine à saigner pour panser
S’irriguer d’émois pour mieux s’obturer
Et le ciel se teint au bout d’un moment
De noir de blanc mais de gris bien souvent

Ce qu’on oublie dans nos vacillations
Perdus dans le flot de nos émotions
C’est qu’on tasse la vie à l’intérieur
Où grandit encore un feu destructeur

Bien trop fort pour un cœur comme le mien
Marmoréen mais avant tout humain
Incapable d’aimer sans espérer
Pas plus que de vivre sans respirer.

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L’Équilibre

La vie, comme le temps, n’est pas sans changement
Car nul ne peut prédire où ses desseins nous mènent ;
D’abondantes nuées que les souffles emmènent
Sillonnent nos journées, quand le cœur est tremblant.

Sous l’assaut des ondées crevant le firmament,
On se replie, hagard, là où règnent les chaînes ;
Mais en laissant fluer l’univers dans nos veines,
On sent comme une flamme embraser notre sang.

Connecté à tout être, et pourtant gangrené
Par l’immense abîme que l’absence a creusé,
Le cœur cherche l’exil aux confins des ailleurs

Là où dort la douleur, et l’esprit reste libre ;
Vers de lointains sommets où le calme demeure,
Et le point culminant où se peint l’équilibre.

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Fantasmes

Étoile scintillante
Douceur enivrante
Exacerber ma gaieté
Occire la réalité.
Vœu d’évasion
Rêves en sillons
Essor d’espoir
Beauté illusoire.
Nuit idyllique
Lueur fantastique
Déployer ses ailes
Étreindre l’irréel.

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Envie

Ce soir j’aimerais, plus qu’avant
Ouvrir mes ailes aux plumes d’argent
Pour enfin partir de ce monde
Et rejoindre les âmes vagabondes

Vivre sans lui, plutôt mourir
Ce cœur aux belles vagues de saphir
Que rien ne saurait empêcher
De luire d’amour, d’aimer et d’aimer

Si je puis offrir à autrui
Ma vie, tel que le soleil à minuit
Effacée de tous les regards
Inexistante, voilée, dérisoire

Tracez une croix dans mon sein
Le sang coule, écarlate et divin
Ressuscitant l’être précieux
Symbole de mon plus grand vœu

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