L’Équilibre

La vie, comme le temps, n’est pas sans changement
Car nul ne peut prédire où ses desseins nous mènent ;
D’abondantes nuées que les souffles emmènent
Sillonnent nos journées, quand le cœur est tremblant.

Sous l’assaut des ondées crevant le firmament,
On se replie, hagard, là où règnent les chaînes ;
Mais en laissant fluer l’univers dans nos veines,
On sent comme une flamme embraser notre sang.

Connecté à tout être, et pourtant gangrené
Par l’immense abîme que l’absence a creusé,
Le cœur cherche l’exil aux confins des ailleurs

Là où dort la douleur, et l’esprit reste libre ;
Vers de lointains sommets où le calme demeure,
Et le point culminant où se peint l’équilibre.

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